Les troubles de la marche

Introduction

Les troubles de la marche tels que dénommés scientifiquement sont les pathologies et phénomènes corporels qui impactent le processus de marche humain. La marche est elle aussi identifiée scientifiquement. C’est un processus complexe intégré par l´Homme à la suite de nombreux essais mais aussi erreurs lors de son apprentissage. Il est dit intégré car le processus de marche ne suscite pas de réflexion particulière pour le sujet afin de l’appliquer, devenant un mouvement instinctif. Ce dit processus est identifié comme étant un mouvement cyclique de répétition, qui engage la quasi-totalité du corps humain. Le phénomène premier qui lance le mouvement de la marche est celui de la perte d’équilibre volontaire induite par les muscles du dos, que la marche va venir compenser en rétablissant à répétition l’équilibre perdu. Cette répétition cyclique est donc celle de la perte d’équilibre/ rééquilibration, qui engage non seulement l’ensemble des muscles et articulations du tronc, mais également les membres inférieurs et supérieurs.

Comprenant cet engagement quasi-global du corps humain lors de la marche, il est facilement compréhensible que nombreux sont les potentiels troubles qui découlent de pathologies ou changements impactant les différentes parties du corps engagées. Ces changements induisent donc des éléments acycliques qui seront traduits sur le phénomène de marches par des perturbations et des modifications anormales dans son application
Il est cependant important de ne pas confondre troubles de la marche avec modifications normales de cette dernière à cause du vieillissement. En effet avec l´âge, les patients ne souffrent pas obligatoirement de troubles mais connaissent des changements progressifs tels que la vitesse ou le temps réparti entre les différentes étapes du processus de marche. Seulement les troubles de la marche sont tout de même répandus chez la patientèle âgée et tire son origine de différents phénomènes.

 

Origine des troubles de la marche

Lorsque l’on cherche à identifier les causes à l’origine de possibles troubles de la marche, l’on peut distinguer trois catégories principales : les causes musculaires, les causes motrices et les causes neurologiques.

Parmi les causes musculaires, l’une des principales est la myosite, aussi appelée myopathie inflammatoire. Cette pathologie est de caractère auto-immun, à savoir que le système immunitaire habituellement en charge de protéger l’organisme, se met à se retourner contre lui, dans ce cas précis au niveau des muscles, à la suite d’un dérèglement. Elles sont partagées en 4 différents niveaux/pathologies : myosite à inclusions, syndrome des anti-synthétases, dermatomyosite et myopathie nécrosante auto-immune. Les myosites n'étant pas non plus répandues, il existe des origines musculaires plus classique. Évidemment, les blessures musculaires actuelles ou passées, en fonction de leur traitement, ont impact fort sur le mouvement de marche. Autrement, certains troubles musculaires « plus simples » peuvent être mis en cause ; faux mouvements, endommagement des tissus fasciales …

Les causes motrices quant à elles sont plus susceptibles de se développer avec l´âge du patient. Elles sont assez nombreuses et sont liées à des affections ostéoarticulaires. Le rhumatisme, répandu justement parmi la patientèle vieillissante, en est une cause représentative. Un rhumatisme est une atteinte articulaire et les deux rhumatismes principaux dans notre identification sont ceux de la coxarthrose (concerne les articulations de la hanche) et la gonarthrose (articulations du genou). Sur un plan sagittal, à savoir de découpe anatomique verticale, les deux troubles principaux statiques du rachis sont la cyphose et la lordose, accompagnées ou non d’une scoliose. Occasionnellement jugés à tort uniquement de pathologie, les cyphoses et les lordoses sont anatomiques et sont nécessaires au bon maintien de la posture. Ce sont plus vulgairement les courbures de la colonne vertébrale vu de ce même plan sagittal. Les lordoses sont cervicales ou lombaires (partie la plus haute et partie la plus basse de la colonne) tandis que les cyphoses sont dorsales (partie entre et centrale). Elles ne sont donc pas forcément sujette à des troubles ou anomalies, seulement, une scoliose peut avoir eu un effet de mal formation ou position de ces cyphoses et lordoses, entraînant justement ces « troubles statiques du rachis en question. Autrement, les troubles moteurs peuvent être caractérisés par : des lésions cette fois ci articulaires ou de liaison à la suite de potentielles blessures, des maladies inflammatoires telles que l’arthrite ainsi que des pathologies ou malformation des membres inférieurs.

Enfin, les causes neurologiques peuvent avoir un impact fort sur le processus de marche. Le système neurologique, bien que le mouvement de marche ait un aspect inconscient ou réflexe du point de vue du patient, est initié par des impulsions nerveuses ordonnées par le cerveau. Une pathologie neurologique a donc de fortes chances d’impacter le cycle de marche, par mal transmission des étapes ou autres informations nécessaires à la marche. Il peut s’agir par exemple d’affections vasculaires cérébrales telles que l´hémiplégie. L’hémiplégie est une affection cérébrale qui n’affecte qu’un seul hémisphère du corps, à savoir une seule moitié, d’un point de vue et de séparation vertical de ce dernier. Elle peut être partielle et ne concerner que certaines parties de la moitié ou totale, ce qui dans les deux cas affecte forcément la motricité et donc le processus de marche. Les différentes autres pathologies d’origine peuvent être la maladie de Parkinson et ses tremblements, des blocages post-chutes ou encore des suites démentes de la maladie d’Alzheimer.

Évidemment, il est possible que les troubles de la marche tirent leurs origines de phénomène en dehors de ces catégories, à moindre échelle. Il est possible, à cause d’un problème d’oreille interne de connaître un trouble de l’équilibre, ce qui empêchera le corps de rétablir la perte d’équilibre pourtant nécessaire à l’induction du mouvement de la marche. Autrement, le métabolisme peut être un facteur déterminant de la capacité à marcher ou non du patient. Par exemple, un surpoids menant à un état d’obésité réduira la capacité à se mouvoir correctement et empêcher la bonne réalisation de certains mouvements pourtant naturels. Au contraire, un patient atteint de maigreur ou mal nutrition pourrait se voir limiter dans ses mouvements également à cause du manque de force et d’énergie. Enfin, la consommation d’alcool ou d´autre substances comme des médicaments de certaines classes ou drogues auront également un impact souvent temporaire seulement sur le processus de marche. Ces derniers troubles ne sont pas catégorisés car n’étant pas vraiment à proprement parler des troubles de la marche identifiés tels que des pathologies à part entière.

 

Quels sont les types de troubles de la marche (et liens directs) ?

Ils existent plusieurs formes de troubles de la marche :

• La démarche douloureuse est issue des douleurs ressenties dans le bassin, le dos et les membres inférieurs et trouve son origine dans les atteintes radiculaires, musculaires et ostéoarticulaires du corps comme l’arthrose, l’arthrite ou la goutte. La marche douloureuse peut être la conséquence de séquelles de chutes ou de problèmes podologiques.

• La démarche déficitaire résulte d’une atteinte du système pyramidal, du nerf périphérique ou du muscle comme une démarche hémiplégique causée par un accident vasculaire cérébrale. Elle est la résultante également le plus souvent d’une hémiplégie ou d’une dystrophie musculaire.

• La démarche ataxique sensitive labyrinthique ou cérébelleuse affecte la marche par une diminution de la force musculaire, un trouble de la coordination des mouvements ainsi qu’une spasticité. On retrouve ce symptôme dans la sclérose en plaque.

• La démarche extrapyramidale se caractérise par une démarche parkinsonienne : freezing, marche à petit pas et frottement des pieds.

• La démarche psychogène se traduit par une marche précautionneuse reconnue par un raccourcissement des pas et un ralentissement à la marche. Ce trouble est présent chez les personnes âgées après une chute. On cite également la marche du dépressif et la marche hystérique.

• La démarche d’origine neurologique se définit comme l'instabilité à la station debout avec rétropulsion spontanée. Ce symptôme est présent chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer ou syndromes apparentés. Elle est très souvent causée par ou couplée avec une forte anxiété de la part du patient, notamment à l’idée même de marcher.

• Pied tombant : Le pied tombant est une difficulté à lever la partie antérieure du pied en raison d'une faiblesse ou d'une possible paralysie musculaire ciblée. Elle est identifiable lorsque le pas de la personne traine son extrémité, au niveau des orteils, sur le sol

• La Rétropulsion : La rétropulsion est le phénomène de faire un pas en arrière involontairement au début du processus de marche ou tombe en arrière lors de ce dernier.

Quel traitement pour les pathologies liées aux troubles de la marche ?

Présentés plus tôt, les troubles de la marche sont causés par trois catégories différentes d’évènements ou de pathologies ; musculaires, moteurs et neurologiques. Il existe donc de bien nombreux traitements et support différents correspondant à des traitements potentiels.

Les myopathies inflammatoires sont traitées la plupart du temps par la prescription dégressive de corticoïdes. En effet la dose est d’abord importante afin de dissiper et traiter l’inflammation musculaire sous forme de traitement dit d’attaque. Les doses sont ensuite progressivement diminuées afin de réduire l’apport. En ce qui concerne les blessures musculaires, des périodes d’immobilisation ou dites de repos sont conseillées, accompagnées la plupart du temps par la prise d’antalgiques et l’application de glace. Il s’en suivra logiquement de périodes de rééducation et d’accompagnement kinésithérapeutique. Souvent moins encombrantes que la myosite, ce genre de problématique est rapide à traiter. En ce qui concerne les faux mouvements et l’endommagement des tissus fasciales, le DPA Med est un traitement efficace. La machine, qui reproduit avec précision le mouvement de la marche au niveau du bassin, va débarrasser le patient de tout faux mouvement possible lors de l’acte médical et réhabituer le corps à ne plus en être sujet, reprenant lui-même donc l’habitude de ne plus en appliquer. Pour ce qui est des fascias, ce sont des tissus omniprésents dans notre corps et souvent profonds. Il nécessite afin de rester en bon état une mobilisation continue. En cas de perte de motricité, le DPA Med permet de continuer à être mobilisé, tout en concernant l’ensemble des fascias, superficiels et profonds, grâce aux exercices de gainages applicables lors de l’acte médical.

Les rhumatismes sont la plupart du temps traiter par apport médicamenteux, comprenant des AINS, Anti Inflammatoires Non Stéroïdés, et des antalgiques. Il est aussi possible que le traitement aille jusqu’à l’injection de corticoïdes ayant pour objectif un soulagement plus fort. D’un point de vue préventif et à apport progressif curatif, la mobilisation des articulations permet de limiter ces rhumatismes. À nouveau, le DPA Med offre la possibilité d’une mobilisation douce et maîtrisée des articulations. Mais ce n’est pas la seule pathologie motrice que l’appareil peut soulager ou guérir. En effet, les déformations des lordoses et cyphoses ainsi que de potentielles scolioses sont des pathologies ciblées par le DPA Med. Reproduisant fidèlement le mouvement naturel de la marche, le DPA Med va permettre de retravailler la posture du patient à travers une utilisation active de la machine. En se réappropriant une démarche plus naturelle et en musclant les muscles profonds, son utilisation va permettre de supprimer notamment chez les personnes âgées l’effacement de la lordose naturelle et de retravailler la posture de la colonne vertébrale, corrigeant ainsi des attitudes scoliotiques.

Concernant les pathologies neuropathiques, la quasi-totalité concernant les pertes de motricités sont dues à des blocages ou des pertes de connexions nerveuses. Les traitements potentiels pour cette catégorie de maladies sont nombreux et variés, allant de l´hypnose aux traitement médicamenteux, jusqu’à la chirurgie. L’apport visé du DPA Med concernant ces pathologies réside lui dans un objectif de réappropriation. Il est nécessaire de mobiliser le corps là où la pathologie l’empêche, afin de renvoyer un message d’abord psychologique puis moteur au cerveau afin de rétablir potentiellement des connexions ou de sortir le message nerveux de son blocage, sur un principe de remise en confiance du patient.

 

Conclusion

Les troubles de la marche, bien que plus présents chez la patientèle âgée, sont un enjeu important à prendre en compte. Il l’est car la patientèle moyenne vit certes plus longtemps mais est donc vieillissante et que nombreuses et différentes sont les pathologies qui peuvent les engendrer, impliquant donc une très large population concernée. De plus, la perte de motricité induite par ces troubles reste une situation non pas bénigne mais handicapante dans la vie quotidienne du patient, ce qui en fait une priorité à ne pas négliger.

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