Mobilisation passive unilatérale de la hanche avec le DPA Med® ou le DPA Sport®

Une approche thérapeutique, préventive et optimisatrice de la performance

La mobilité articulaire de la hanche joue un rôle central dans la prévention des troubles posturaux, des limitations fonctionnelles et du déclin locomoteur lié à l'âge. Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé, plus de 35 % des personnes âgées de 70 ans et plus présentent des limitations de mobilité, avec une prévalence croissante des troubles de la marche et des douleurs articulaires de la hanche (OMS, 2015). Des études longitudinales ont démontré qu’une réduction de la mobilité de la hanche est associée à un risque accru de dépendance, de chutes et de diminution de la qualité de vie (Verghese et al., 2006 ; Muir et al., 2010). Ces constats soulignent l'urgence de stratégies ciblées, tant préventives que thérapeutiques, pour cette articulation stratégique. Située entre le tronc et les membres inférieurs, la hanche contribue à la stabilité pelvienne et à la transmission des forces vers le sol. Sa mobilité influence la fluidité de la marche, l’efficacité du pas et la capacité à produire des mouvements explosifs ou précis dans la pratique sportive. Toutefois, elle est particulièrement vulnérable à l’enraidissement, à la restriction fonctionnelle et à la dégradation progressive d’origine orthopédique, neurologique, post-traumatique ou sédentaire. Les études épidémiologiques confirment que la perte d’amplitude articulaire de la hanche est un facteur majeur de perte d’autonomie chez les personnes âgées (Muir et al., 2010).

La mobilisation passive unilatérale de la hanche, telle qu’elle est proposée par le DPA Med® et le DPA Sport®, introduit une approche innovante d’optimisation de la mobilité sans contrainte de charge. En ciblant un membre inférieur à la fois, elle permet une mise en tension douce mais profonde des structures capsulo-ligamentaires tout en déclenchant une réorganisation neuromusculaire réflexe qui soutient la plasticité fonctionnelle. Ce mouvement en décompression, couplé à une trajectoire complexe mimant les schémas naturels de la marche (notamment le mouvement en lemniscate), s’avère hautement pertinent pour réactiver les chaînes musculaires postérieures et latérales souvent sous-recrutées dans les troubles de la marche ou les déficits fonctionnels chroniques.

La trajectoire en lemniscate utilisée par le DPA Med® imite le balancement physiologique de la hanche pendant la marche. Ce mouvement en huit stimule les chaînes myofasciales profondes dans les trois plans tout en activant les récepteurs proprioceptifs impliqués dans la régulation du tonus musculaire. Des recherches telles que celles de Huang et al. (2021) démontrent que les schémas moteurs complexes inspirés de la marche naturelle favorisent une activation renforcée des aires sensori-motrices corticales.

Lorsqu’il est appliqué sans contrainte gravitaire, ce mouvement spiralé et rythmique favorise le relâchement progressif des tissus conjonctifs et musculaires contractés, notamment dans les contextes spastiques, orthopédiques ou post-chirurgicaux. Il déclenche également des réflexes posturaux archaïques via l’activation des circuits spinaux polysynaptiques, essentiels à la récupération fonctionnelle des patients présentant des atteintes neurologiques.

L’intégration de cette technique dans un programme de rééducation global est en cohérence avec la littérature sur la stimulation multisensorielle (Shumway-Cook & Woollacott, 2012) et les effets des mobilisations tridimensionnelles sur la plasticité corticale (Liepert et al., 2000). À ce titre, le DPA Med® agit non seulement comme un dispositif mécanique, mais aussi comme un stimulateur neurofonctionnel favorisant la cohérence entre activation réflexe, relâchement tonique et intégration posturale.

La stimulation lente et rythmée induit un relâchement progressif myofascial, qui n’est pas uniquement mécanique mais aussi neuromodulatoire. Elle agit sur le tonus via les récepteurs proprioceptifs tels que les fuseaux neuromusculaires et les organes tendineux de Golgi (Chaudhuri et al., 2022). En réduisant l’excitabilité des circuits des motoneurones gamma, cette technique diminue le tonus de base — un enjeu clé dans les pathologies chroniques spastiques ou douloureuses, mais également dans l’optimisation de la disponibilité fonctionnelle chez le sportif. La fréquence de stimulation utilisée se rapproche de l’optimum pour un relâchement neuromusculaire durable, comme le suggèrent les études sur la thérapie manuelle et les vibrations mécaniques (Laufer et al., 2001).

Cette modulation tonique réactive aussi les réflexes archaïques en diminuant les inhibitions centrales et en libérant les circuits moteurs sous-corticaux, dans un environnement contrôlé en décubitus. La littérature en neurophysiologie indique que ces réflexes archaïques, inhibés par la gravité et le contrôle cortical, peuvent être réactivés dans un contexte de relâchement neuromusculaire. Les approches fondées sur le concept Bobath ou les études sur l’intégration sensorimotrice confirment qu’une stimulation proprioceptive ciblée permet de réengager des schémas moteurs primitifs essentiels à la restauration du contrôle moteur intégré. L’absence de gravité facilite cette redécouverte des schémas fondamentaux. Une fois réintégrés, ces réflexes archaïques permettent une transition plus fluide vers la verticalité, constituant un socle pour le reprogrammation posturale et locomotrice. Les bénéfices s’observent dans toutes les phases de la marche : déclenchement du pas, propulsion, réception — grâce à la réactivation des boucles sensorimotrices sous-corticales souvent altérées dans les pathologies neurologiques chroniques (Dietz et al., 2002).

Cette approche s’adresse à un large spectre de pathologies : coxopathies débutantes ou postopératoires, arthrose de hanche, conflit fémoro-acétabulaire, rééducation après prothèse, limitation post-AVC, spasticité hémi-corporelle, consolidation post-fracture du bassin, lésions musculaires (psoas, glutéaux, piriforme), sciatalgies postopératoires, syndrome de la bandelette ilio-tibiale, ou compensation unilatérale liée à une asymétrie d’appui. Elle inclut également les troubles de la marche d’origine centrale ou périphérique (hémiparésie, syndrome parkinsonien, neuropathies proprioceptives). Dans tous les cas, la réduction du tonus pathologique crée une fenêtre thérapeutique plus favorable à la reprogrammation motrice.

Dans le champ sportif, cette technique présente un intérêt pour les athlètes sollicitant intensément les membres inférieurs : sprinteurs, sauteurs, footballeurs, rugbymen, danseurs, triathlètes. La mobilisation passive unilatérale favorise le relâchement myofascial profond, améliore la dissociation hanche-tronc et optimise la capacité de pré-activation lors des transferts d’appui. Schleip et al. (2012) soulignent le rôle sensoriel des fascias dans la modulation du tonus. Pour les sportifs amateurs, elle permet de corriger les déséquilibres liés à l’asymétrie. Pour les professionnels, elle prépare le système neuromusculaire à une meilleure coordination segmentaire, réduisant le risque de blessure et augmentant la disponibilité mécanique à haute intensité. L’association entre relâchement myofascial et activation réflexe des muscles profonds — en particulier le recrutement involontaire du transverse de l’abdomen et des multifides, objectivé par échographie — améliore la mobilisation musculaire dynamique. La régulation tonique permet aussi des contractions explosives plus efficaces en poussée, impulsion ou changement de direction. Ces effets rejoignent les travaux de Behm & Chaouachi (2011) sur la préparation neuromusculaire en prévention des blessures et optimisation de la performance.

Sur le plan physiologique, l’efficacité de la technique repose sur plusieurs mécanismes. En absence de gravité, la décharge articulaire favorise le relâchement des chaînes musculaires profondes et facilite la mobilisation axiale. Ce relâchement réduit l’inhibition réflexe spinale et facilite l’activation ultérieure des groupes moteurs. Le travail passif permet également un étirement progressif myofascial, modulant les fuseaux et réduisant les co-contractions pathologiques. Par ailleurs, le mouvement de décharge segmentaire lent génère un influx proprioceptif traité préférentiellement aux niveaux spinal et supra-spinal, renforçant les voies d’intégration motrice. Le mouvement en lemniscate induit une alternance latéralisée de la hanche, stimulant les circuits commissuraux et cortico-spinaux critiques pour la marche (Courtine et al., 2006).

L’effet de rémanence observé — amélioration fonctionnelle durable après la stimulation — s’explique par la reprogrammation neuromotrice. Même en l’absence de conscience corporelle précise, l’utilisateur intègre de nouveaux patterns moteurs par réflexe. Cette plasticité motrice repose sur des processus neurophysiologiques bien documentés, incluant la potentialisation à long terme (LTP) dans les circuits sensori-moteurs, le renforcement des synapses dans les boucles cortico-spinales et la facilitation de la transmission corticospinale et réticulospinale (Kleim & Jones, 2008 ; Nudo, 2013). Cette automatisation génère un mouvement plus fluide, une stabilité pelvienne renforcée et une réduction des chaînes de compensation. Avec les répétitions, cette mémoire motrice s’inscrit durablement dans les réseaux neuronaux du contrôle postural et locomoteur.

Cette mobilisation contribue également à la longévité fonctionnelle. En maintenant une amplitude articulaire, un tonus régulé et une coordination intermusculaire efficace, elle ralentit le déclin locomoteur lié à l’âge. Les études confirment que la perte de mobilité de la hanche prédit la dépendance, les chutes et la réduction de l’espérance de vie en bonne santé. Restaurer un mouvement fluide et indolore prévient les pathologies musculosquelettiques du vieillissement et permet de conserver une activité physique soutenue — un atout santé majeur. L’effet antigravitaire de la mobilisation passive, en éliminant la charge articulaire, la rend accessible même aux personnes fragiles ou douloureuses, renforçant son rôle dans le vieillissement actif (Studenski et al., 2011).

Le DPA Med® et le DPA Sport® apparaissent ainsi comme des outils uniques pour activer sans douleur ni fatigue les composantes les plus profondes du mouvement humain. Utilisés régulièrement — deux à trois fois par semaine pendant 10 à 20 minutes — ils permettent une rééducation durable, une prévention ciblée et une performance optimisée, en respectant les principes fondamentaux de la neuroplasticité, de la physiologie articulaire et de la régulation réflexe du tonus.

 

Auteur : Christophe BENSOUSSAN avec l’aide de l’AI - Crédits images ©ChatGPT

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