Syndrome post chute : comment l’éviter ?

Avec le vieillissement, l’acuité visuelle baisse, la force musculaire diminue, les articulations s’enraidissent, les mouvements sont moins coordonnés et le temps de réaction augmente (réflexes lents). Bref, tous les ingrédients nécessaires à la survenue de chutes répétitives. Outre ses conséquences traumatiques, la chute peut entrainer chez la personne âgée un ensemble de perturbations physiques, psychiques et posturales que les scientifiques ont rassemblés sous l’appellation : « syndrome post chute ».

Dans cet article, nous vous expliquerons en quoi consiste le syndrome post chute, ses conséquences et ses facteurs de risque. Ensuite, nous vous proposerons un certain nombre de mesures à mettre en place pour le prévenir, notamment grâce à l’appareil DPA Med.

 

Qu’est-ce que le syndrome post chute ?

Le syndrome post chute est un ensemble de troubles physiques et psychiques qui apparaissent chez 20% des personnes âgées de 65 ans ou plus après une chute. Sur le plan physique, les symptômes du syndrome post chute consistent en des troubles de l’équilibre (vertiges) et une perturbation de la coordination des mouvements des membres inférieurs pouvant rendre, dans les cas extrêmes, la marche, voire la station debout, impossible. Sur le plan psychique, la personne âgée victime de chute peut perdre son estime de soi, souffrir d’anxiété ou de dépression, s’isoler et avoir la crainte de faire une nouvelle chute… En bref, toute une panoplie d’altérations psychologiques entravant toute tentative de verticalisation et de marche.

Cette association de troubles physiques et psychiques contribue à bloquer la personne, lui faisant perdre peu à peu son autonomie. En l’absence d’une prise en charge adéquate, le syndrome post chute peut évoluer vers une régression psychomotrice majeure avec une dépendance de plus en plus lourde. C’est pourquoi il faut à tout prix l’éviter, et cela passe principalement par la prévention des chutes chez les personnes âgées.

 

Quels sont les facteurs qui favorisent les chutes chez les personnes âgées ?

Avant de proposer des mesures préventives pour éviter le syndrome post chute chez les personnes âgées, il est essentiel d’identifier tous les facteurs qui peuvent contribuer à la chute. D’abord, nous savons que les capacités physiques se dégradent avec l’âge. Ainsi, la mauvaise vue, le manque de réflexes, de force musculaire, de souplesse et de coordination des mouvements sont autant de facteurs qui participent à la genèse de la chute chez les séniors. Ensuite, il est fréquent qu’une personne âgée souffre d’une ou plusieurs maladies chroniques telles que le diabète, l’hypertension artérielle, une cardiopathie, une insuffisance rénale… Toutes ces affections, ou les effets secondaires de leurs traitements médicamenteux peuvent causer un trouble de la conscience (vertiges, perte de connaissance…), et donc une chute.

Par ailleurs, il a été constaté que la majorité des chutes avaient lieu à domicile. Ce n’est pas vraiment surprenant puisque les personnes âgées passent le plus clair de leur temps chez eux. Toutefois, en s’attardant sur les circonstances précises de ces chutes à domicile, on se rend vite compte que la plupart des logements ne sont pas adaptés aux personnes âgées (sols glissants, nombreux obstacles, passages sombres, salle de bain inadaptée…).

En outre, les différentes études cliniques rapportent que les personnes âgées ayant un antécédent de chute dans les douze mois précédents ont plus de risque de re-chuter. Il convient donc de les surveiller particulièrement. Enfin, d’autres facteurs un peu moins fréquents peuvent être en cause. On peut citer l’abus d’alcool, la surconsommation de tabac, certaines habitudes risquées (monter sur une chaise pour atteindre une étagère par exemple) …

 

Syndrome post chute chez la personne âgée : l’éviter en réduisant le risque de chute

Après avoir identifié les facteurs pouvant provoquer une chute, il s’agira de les supprimer, ou au moins limiter leur impact.

Améliorer la santé de la personne âgée

Pour prévenir les chutes, la personne âgée (ou son entourage : famille, personnel soignant…) doit préserver sa santé. Cela passe par des contrôles réguliers chez son médecin traitant. Ce dernier en profitera pour mesurer sa pression artérielle, sa glycémie, ausculter son cœur et ses poumons, prescrire un éventuel bilan… Cela permettra un bon suivi des maladies chroniques et une meilleure surveillance des différents traitements médicamenteux (efficacité, posologie, effets secondaires…).

Il est également important de vérifier l’état de sa musculature et la mobilité de ses articulations afin de programmer d’éventuelles séances de rééducation chez un kinésithérapeute ou ostéopathe. Ce sera également l’occasion d’évaluer son acuité visuelle et l’orienter, si besoin, vers un ophtalmologiste pour bénéficier d’une prise en charge adéquate (lunettes adaptées, traitement au laser, médicaments, chirurgie…).

En plus de ce suivi médical régulier, il est primordial pour une personne âgée d’avoir une hygiène de vie saine : rester actif physiquement pour préserver sa force musculaire et sa mobilité articulaire (activité physique adaptée à ses capacités et autorisée par le médecin) ; manger équilibré et varié pour fournir à son organisme tous les nutriments dont il a besoin (notamment pour préserver une densité osseuse et masse musculaire suffisantes) ; dormir suffisamment et avoir des activités stimulantes intellectuellement pour prévenir la démence/déclin cognitif.

 

Adapter son lieu de vie

Le lieu de vie d’une personne âgée doit être adapté à ses besoins et sécurisé. Il est possible de l’aménager de manière à réduire au maximum le risque d’accidents domestiques tels que les chutes.

En premier lieu, il convient de libérer les lieux de passage et les éclairer. Pour ce faire, quelques mesures peuvent être prises : éviter les câbles électriques qui trainent au sol (les fixer aux murs) ; multiplier les sources de lumière surtout en cas de problèmes de vue ; placer les meubles de sorte à libérer les passages…

En second lieu, des précautions doivent être prises pour éviter le risque de glissade. Cela passe essentiellement par la mise en place d’un revêtement antidérapant bien fixé au sol. Il est également possible de porter chez soi des chaussons avec semelles antidérapantes, d’éviter les tapis (risque de trébucher sur un bord relevé) ou opter pour des modèles en matières antidérapantes.

Enfin, l’idéal serait de faire appel à des professionnels de l’aménagement d’intérieur pour : sécuriser la salle de bain, les toilettes et la cuisine ; fixer des points d’appui (barres, poignées…) un peu partout ; installer des rampes ; remplacer les chaises et fauteuils par les modèles rehaussés ou surélevés plus pratiques pour se lever…

 

Adopter de nouvelles habitudes moins risquées

La personne âgée doit essayer de réduire au maximum le risque de chute en adoptant un comportement prudent lors des gestes quotidiens : se lever lentement du lit ou de la chaise afin d’éviter une hypotension orthostatique (baisse brutale de la pression artérielle lors du passage de la position assise à debout avec risque d’évanouissement) ; utiliser une canne en cas d’incertitude vis-à-vis de son équilibre ; choisir des chaussures adaptées (orthopédiques, antidérapantes et à large surface d’appui pour plus de stabilité) ; demander de l’aide pour effectuer certaines tâches à risque…

 

Le DPA Med comme outil de prévention du syndrome post chute chez les personnes âgées

La chute est un évènement traumatisant dans la vie d’une personne âgée, surtout lorsqu’elle est à l’origine d’un syndrome post chute. Ce dernier peut altérer considérablement sa qualité de vie et évoluer vers un état de dépendance totale.

Pourtant, il existe depuis plusieurs années une solution efficace pour prévenir ce syndrome : le DPA Med, un dispositif de rééducation fonctionnelle qui permet de mobiliser les membres inférieurs, la ceinture pelvienne et le tronc en position couchée sur le dos.

Cet appareil offre la possibilité de mobiliser précocement la personne âgée victime d’une chute pour prévenir le syndrome post chute, et ce, grâce : au renforcement des muscles du dos et de la sangle abdominale ; à l’amélioration de la coordination neuromusculaire en reproduisant les mouvements tridimensionnels de la marche ; à l’augmentation de la mobilité des articulations avec une fréquence de mobilisation très élevée (6OO mobilisations par articulation pour une séance de 10 minutes avec le DPA Med) ; à l’amélioration de la sensibilité profonde (travail proprioceptif).

On peut recourir au DPA Med pour une prise en charge précoce du syndrome post chute. Cela permettra alors d’éviter son aggravation et accélérer la récupération. Les résultats sont généralement très satisfaisants, avec un retour à l’état initial et la reprise d’une vie sociale normale.

Le DPA Med peut également être utilisé en amont pour prévenir les chutes. En effet, grâce à ses bénéfices sur les appareils musculaire, ostéoarticulaire et neurologique, il améliore les capacités physiques de la personne âgée et réduit sensiblement le risque de chute.

 

Crédit image © freepik.com

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