Spondylarthrite ankylosante : symptômes, diagnostic et traitements

La spondylarthrite ankylosante est une pathologie rhumatismale de la colonne vertébrale. Elle évolue par poussée douloureuse. Elle peut bloquer progressivement les articulations du bas du dos et entrainer une déformation de la colonne vertébrale. Découvrez dans cet article tous les détails en ce qui concerne la spondylarthrite ankylosante.

À quoi correspond la spondylarthrite ankylosante ?

La spondylarthrite ankylosante ou spondylite ankylosante est une forme de rhumatisme qui affecte la colonne vertébrale et le bas du dos. Il s’agit d’une maladie inflammatoire chronique des articulations sacro-iliaques. Ces articulations relient le bassin à la colonne vertébrale.
Cette maladie conduit à une rigidité et une douleur de la colonne vertébrale. En effet, lors de la spondylarthrite ankylosante, les ligaments et les tendons de l’articulation vertébrale sont les plus touchés. Les os se rongent peu à peu et les vertèbres commencent à se souder. Cela entraine une rigidité prononcée de la colonne vertébrale.
La spondylarthrite ankylosante appartient à la famille des spondylarthropathies. Elles regroupent les maladies arthritiques inflammatoires chroniques. Ces maladies sont toutes d’origine génétique, mais ont des caractéristiques différentes. Elles sont classées en deux groupes.
D’une part, il y a la spondylarthrite axiale qui correspond à une atteinte de l’articulation sacro-iliaque (spondylarthrite ankylosante) où les douleurs se situent au niveau dorsal, lombaire ou du thorax. D’autre part, il y a la spondylarthrite périphérique qui touche d’autres articulations (doigts, orteils, genoux, hanche) et provoque une déformation et un gonflement de ces articulations.
Selon le type de spondylarthropathie, la maladie peut induire une grande fatigue, des atteintes oculaires, des troubles du rythme cardiaque, une atteinte rénale, des signes neurologiques ou digestifs et une inflammation du système gastro-intestinale.

Quels sont les symptômes caractéristiques de la spondylarthrite ankylosante ?

Les symptômes de la spondylarthrite ankylosante se manifestent le plus souvent de la fin de l’âge de croissance (15 à 16 ans) à l’âge de 30 ans. Toutefois, des formes plus rares surviennent plus tôt.
En général, la maladie débute par des douleurs à la base de la colonne vertébrale (au niveau des articulations sacro-iliaques). Ce sont des douleurs intenses surtout vers la fin de la nuit. Les douleurs peuvent irradier vers le haut. Dans les cas plus compliqués, l’inflammation atteint l’intégralité de la colonne vertébrale.
À part l’atteinte de la colonne vertébrale, la spondylarthrite ankylosante provoque une raideur et une limitation de la flexibilité des hanches et des épaules. Cette gêne est liée à une inflammation au niveau des articulations et des tendons qui les enveloppent. On appelle enthésite l’inflammation de l’enthèse. Ce terme désigne la zone d’ancrage des tendons et des ligaments dans l’os. L’enthésite peut toucher différentes parties du corps : l’arrière des talons d’Achille, la plante des pieds, les hanches et le sternum.
Quand les mécanismes de contrôles du système immunitaire ne fonctionnent pas normalement, les articulations ne sont pas les seules victimes de l’attaque immunitaire. Elle concerne également d’autres parties du corps. En l’occurrence, l’attaque peut engendrer une inflammation de l’œil (uvéite).

Comment établir le diagnostic de la spondylarthrite ankylosante ?

Le diagnostic de la spondylarthrite ankylosante est difficile à faire. Il s’agit d’une maladie où les symptômes sont très vastes (douleurs dorsales ou lombaires qui peuvent paraître banales). Chez certaines personnes, les douleurs ne sont que passagères, plus légères et finissent par se calmer après quelques jours. Chez d’autres personnes, elles sont intenses et sont accompagnées d’une raideur de la colonne vertébrale. Cela aura des effets sur leur vie quotidienne.
La douleur lombaire, le principal symptôme de la spondylarthrite ankylosante, peut apparaître et disparaître sans aucune explication probante. Les douleurs sont maximales le matin au réveil (douleur réveil matin) et se calment par le repos. Elles peuvent s’atténuer également au cours de la journée si vous pratiquez des exercices d’étirement le matin.
La plupart des études estiment que la spondylarthrite ankylosante touche une personne sur 500 à une personne sur 100. Cette pathologie est plus fréquente dans certaines populations. 150 000 à 300 000 Canadiens sur les 6,5 millions qui souffrent de douleurs dorsales chroniques sont atteints de spondylarthrite ankylosante.
Lorsque le médecin soupçonne une spondylarthrite ankylosante, il commence par vous interroger sur le type de douleurs que vous ressentez. Il faudra aussi préciser leur localisation et le moment où elles surviennent. C’est essentiel pour connaitre l’histoire de la maladie. Il fait ensuite un examen clinique et demande des radiographies de la colonne vertébrale et des hanches. D’autres examens comme un scanner ou une IRM peuvent préciser le degré d’atteinte des articulations.
Un bilan sanguin permet également de montrer les signes caractéristiques de l’inflammation tels que l’augmentation de la vitesse de sédimentation et du taux de protéine C-réactive (CRP). Toutefois, ces signes sont absents dans 20 à 30 % des cas.

La spondylarthrite ankylosante : causes et facteurs de risques

Les causes exactes de la spondylarthrite ankylosante ne sont pas connues, mais il existe des facteurs favorisant son apparition. Ils sont catégorisés en deux grands groupes : les facteurs génétiques et les facteurs extérieurs.

Les facteurs génétiques

90 % des personnes qui souffrent la spondylarthrite ankylosante sont porteuses d’un gène particulier du système HLA (des protéines qui définissent la compatibilité entre les personnes en cas de greffe d’organe). Ce gène est nommé HLA B27. Cette fréquence indique que ce gène joue un rôle primordial dans le développement de cette maladie. Pourtant, toutes les personnes atteintes de la spondylarthrite ankylosante ne sont pas toutes porteuses de ce gène, c’est-à-dire l’absence de ce gène au dépistage n’élimine pas la possibilité de la spondylarthrite ankylosante. Également, si vous êtes porteur de ce gène, cela n’indique pas forcément que vous développeriez cette maladie rhumatismale. Il faut noter que le HLA B27 n’est présent que chez environ 10 % de la population mondiale.

Les facteurs externes

Des études ont démontré que certains facteurs environnementaux entrainent une spondylarthrite ankylosante. Après certaines infections bactériennes digestives ou génitales, une inflammation des articulations est susceptible de se produire. Ce phénomène est dû à la modification de la réaction du système immunitaire.

Les douleurs articulaires causées par la spondylarthrite ankylosante apparaissent quelques semaines suivant l’infection digestive ou génitale. Les bactéries responsables de l’infection sont diverses : Klebsiella, Chlamydia, Yersinia, Shigella

Comment traiter la spondylarthrite ankylosante ?

Le traitement précoce de la spondylarthrite ankylosante permet d’éviter les complications. En général, il n’existe pas de traitement pour guérir cette maladie. Néanmoins, de nombreux traitements médicamenteux permettent d’apaiser les symptômes douloureux et de diminuer l’inflammation.
Certaines personnes n’ont besoin que d’un traitement temporaire. C’est le cas lorsque les douleurs se présentent. D’autres personnes souffrent d’une forme plus grave et ont besoin d’un traitement dit « traitement de fond ».

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)

Les AINS sont un traitement de base pour apaiser les douleurs et l’inflammation de la spondylarthrite ankylosante. On peut citer : l’acide acétylsalicylique (aspirine), l’ibuprofène, le naproxène, le diclofénac ou le sulindac… Ces trois derniers médicaments doivent être prescrits par un médecin avant leur utilisation, car ce sont des médicaments plus puissants. La prise d’AINS est généralement arrêtée lorsque la douleur et la raideur articulaires disparaissent.

Les corticoïdes

En cas de douleur intense, une injection de corticoïdes, notamment de la cortisone au niveau des articulations douloureuses, permet d’atténuer les douleurs. Il s’agit ainsi d’un antidouleur à court terme.

Les anti-TNF (Tumor Necrosis Factor) alpha

Les anti-TNF alpha sont des médicaments récemment utilisés pour le traitement des rhumatismes inflammatoires. Ils sont également appelés les modificateurs de la réponse biologique. Dans le cadre du traitement de la spondylarthrite ankylosante, les anti-TNF alpha les plus indiqués sont l’étanercep et l’infliximab. Ils permettent de soulager de façon plus rapide la douleur et la raideur matinales. Ils réduisent aussi l’inflammation.

Le DPAMed

Le DPA Med est un appareil à usage médical qui sert à redonner la mobilisation des membres inférieures, du bassin et du rachis en décubitus dorsal (position couchée sur le dos). Ce dispositif médical automatisé contribue à la prise en charge de nombreuses pathologies : neurologiques ou orthopédiques.
Il est le premier appareil ayant obtenu un brevet de Décoaptation Pendulaire Articulaire automatisée dans le monde entier. Il offre un soin complet pour son utilisateur. Il est conçu pour être adapté à chaque morphologie.
En cas de douleur lombaire comme celle provoquée par la spondylarthrite ankylosante, on vous recommande la table DPA Med de Satisform. Elle possède des équipements qui permettent de soulager la douleur et la raideur articulaires.

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