Mémoire de stage de Jason Blot, élève en Master 2 ingénierie et Ergonomie de l’Activité Physique
1. Introduction
Depuis quelques années, je suis passionné par le monde de la santé et plus particulièrement par la réadaptation fonctionnelle auprès de personnes ayant des troubles du mouvement. Je ne cesse de me documenter sur les nouveaux produits mis en vente qui permettront d’améliorer considérablement la qualité de vie de ces personnes. Ayant pour ambition de devenir masseur-kinésithérapeute / ergonome, je souhaitais réaliser mon stage de Master 2 au sein d’une entreprise ayant pour ambition d’améliorer le confort des personnes éprouvant des difficultés dans l’exécution de certains mouvements. Etant donc très intéressé par le monde de la réadaptation fonctionnelle et particulièrement par les avancées médicales dans le secteur de la kinésithérapie, je me suis alors dirigé vers l’entreprise Satisform®. L’entreprise est située à Saint-Saturnin, près du Mans. Cette entreprise a été créé en 2005 par C. Bensoussan. Elle innove constamment dans le domaine de la santé et du sport, et ses produits fabriqués en France permettent aux patients en perte de mobilité de retrouver un mouvement fluide et efficace. Elle est par ailleurs spécialisée dans la recherche sur les maladies dégénératives et dans la conception de dispositifs médicaux permettant de réduire les troubles musculo-squelettiques. Équipée d’un centre Recherche & Développement, Satisform® réalise des études scientifiques et a élaboré le premier appareil de décompression pendulaire rachidienne. Cet appareil permet d’améliorer le bien-être des personnes par l’intermédiaire d’un mouvement lemniscatoire, induisant une dissociation entre la ceinture scapulaire et la ceinture pelvienne. L’entreprise est connue dans le monde entier et dispose de centres Satisform® dans différents pays (Russie, Chine, Espagne, Japon, États-Unis, Arabie Saoudite…).
Au cours de ce stage dans le service Recherche & Développement de l’entreprise Satisform®, j’ai pu m’intéresser principalement sur la réalisation d’une étude scientifique avec un produit commercialisé par l’entreprise. Cette mission a été décidée avec l’équipe R&D de l’entreprise. Cette mission, comme j’ai pu le dire ci-dessous, sera réalisée avec un produit commercialisé par l’entreprise depuis de nombreuses années. Le produit en question est l’Osteoseat®. Celui-ci est un siège ergonomique destiné à tous les professionnels travaillant en posture assise au cours d’une journée de travail (bureau, secrétariat, informatiques…). Ce siège a pour objectif principal de réduire les maux de dos en agissant sur la mobilité, le renforcement musculaire, la proprioception et l’assouplissement. En quête de données scientifiques sur ce produit, l’entreprise m’a alors proposé ce sujet de stage. C’est alors que j’ai pu mettre en place un protocole expérimental permettant d’affirmer, de manière fidèle, l’intérêt de ce siège ergo-dynamique.
Lorsque Satisform® a créé l’Osteoseat®, leur ambition était d’apporter du mouvement au travailleur en position assise. Nous savons actuellement que la posture assise semble problématique et qu’elle engendre une absence d’activité physique. Cette absence de mouvement et d’activité physique s’oriente vers un mode de vie sédentaire. Ce mode de vie est de plus en plus présent dans notre société, et s’avère particulièrement néfaste pour la santé.
L’urbanisation croissante de notre société, l’arrivée des nouvelles technologies ainsi qu’une augmentation de l’utilisation des modes de transport « passifs » ont significativement provoqué une baisse des niveaux d’activités physiques. Selon l’OMS, environ 3,2 millions de décès chaque année sont attribuables au manque d’exercice. La sédentarité est d’ailleurs, toujours selon l’OMS, la première cause non transmissible de mortalité dans le monde. Selon l’étude réalisée par Owen N, Bauman A, Brown W. en 2009, sur une journée entière d’éveil, nous passons en moyenne 9,3 heures à effectuer une activité sédentaire, 6,5 heures à une activité de faible intensité et 0,7 heure à une activité physique modérée. Autant dire, par l’intermédiaire de ces données, que nos activités dépensent très peu d’énergie. Ainsi, il est actuellement essentiel de diminuer le temps passé en position assise. Cette diminution du maintien de la position assise trop prolongée serait aussi bénéfique que promouvoir une activité physique régulière, du moins dans la prévention de l’obésité et de la survenue de maladies chroniques (Healy GN, Dunstan DW, Salmon J, et al., 2007).
Aujourd’hui, nous connaissons les bienfaits de l’activité physique et du mouvement sur le corps humain. La liste est particulièrement importante, et tous ces avantages de l’activité physique et du mouvement ne sont maintenant plus à prouver : amélioration du système musculo-squelettique, amélioration des capacités cardio-vasculaires, diminution du risque de cancers, amélioration de l’état psychologique ; diminution de l’apparition de maladie neurologique, diminution du nombre d’hospitalisation, amélioration de l’indépendance à domicile du patient âgé.
Par ailleurs, et toujours dans la promotion de l’activité physique, Oesch P, Kool J, Hagen KB, Bachmann S, ont démontré en 2010 que la réalisation d’exercices réguliers permettait de renforcer la sangle lombo-abdominale et d’améliorer la proprioception chez des patients lombalgiques. Selon eux, ces exercices seraient responsables, en partie, d’une diminution des douleurs dans le bas du dos et du temps d’arrêt de travail.
Afin de résumer cette rapide étude épidémiologique sur la sédentarité, nous pouvons constater que nous essayons, tant bien que mal, d’améliorer notre qualité de vie tout en mettant de côté l’activité physique. Malheureusement, une multitude de traitements invasifs existe afin de pallier contre l’apparition des maladies citées plus haut. Cependant, la pratique de l’activité physique comprend de nombreux avantages, et pourrait se résumer en quelques mots : bouger, et son impact est multisystémique.
Ayant analysé l’ensemble de ces éléments, Satisform® souhaitait résoudre les problèmes de cette inactivité au travail. Pour cela, ils se sont donc questionnés sur cette thématique, et ont choisi de résoudre cette problématique : comment réconcilier le mouvement chez l’Homme lorsqu’il travaille en position assise 8 heures par jour ?
A première vue, l’Osteoseat® pourrait ressembler à un siège standard sans dossier avec des appuis genoux. Cependant, il s’agit plus précisément d’un siège dynamique avec des « assises-jambes » permettant de mobiliser l’ensemble du corps humain. C’est cette particularité qui le différencie principalement des sièges ergonomiques que l’on peut retrouver actuellement sur le marché. Ce siège a donc pour objectif principal de retrouver un dos en bonne santé en se focalisant sur 4 critères majoritaires : la mobilité, le renforcement, la proprioception et l’assouplissement. En d’autres termes, il permet de générer des mouvements au bureau. Son assise si particulière en forme de selle à cheval permet donc à l’utilisateur d’être constamment en déséquilibre.
Les spécificités de ce siège ergo-dynamique permettent de reproduire naturellement un mouvement de marche au niveau du bassin. L’Osteoseat® est orientable à 360°, et également utilisable à la fois dans le plan frontal et sagittal. Cette hyper-mobilité de ce siège se réalise par l’intermédiaire d’un système en caoutchouc, placé en dessous l’assise, pouvant se déformer sous le poids de l’utilisateur. Ce système est appelé Silentbloc®, et offre un degré de liberté important permettant à l’utilisateur d’orienter son bassin comme il le souhaite. Malgré tout, à partir d’un degré de liberté trop important, l’assise vient en butée afin de garantir une sécurité pour les utilisateurs.
Les spécificités de ce siège ergo-dynamique permettent de reproduire naturellement un mouvement de marche au niveau du bassin. L’Osteoseat® est orientable à 360°, et également utilisable à la fois dans le plan frontal et sagittal. Cette hyper-mobilité de ce siège se réalise par l’intermédiaire d’un système en caoutchouc, placé en dessous l’assise, pouvant se déformer sous le poids de l’utilisateur. Ce système est appelé Silentbloc®, et offre un degré de liberté important permettant à l’utilisateur d’orienter son bassin comme il le souhaite. Malgré tout, à partir d’un degré de liberté trop important, l’assise vient en butée afin de garantir une sécurité pour les utilisateurs.
Par l’intermédiaire de ces différents systèmes présents sur l’Osteoseat®, le bassin ainsi que le dos seront davantage sollicités que sur un siège standard. Cette mobilisation du complexe lombo-pelvi-fémoral va permettre d’améliorer le tonus postural, et ainsi créer une meilleure dynamique posturale chez l’utilisateur. Par ailleurs, du fait de son assise si particulière, le bassin de l’utilisateur va être en antéversion et non en rétroversion comme il est possible de distinguer sur une chaise conventionnelle. Grâce au basculement du bassin en antéversion sur l’Osteoseat®, la lordose lombaire peut être maintenue sans créer une fatigue importante. Ce maintien postural pourrait permettre de limiter les douleurs lombaires créées par l’immobilisme au travail. Il convient de préciser que Satisform® ne conseille pas une posture principale à respecter, mais préconise plutôt d’alterner entre 5 positions différentes au cours d’une journée de travail.
Malgré la multitude de positions possibles dû à une assise instable, l’Osteoseat® peut s’utiliser dans deux positions différentes majeures. Le centre de recherche de Satisform® préconise d’alterner entre ces positions afin de garantir un confort optimal. L’Osteoseat® peut s’utiliser à la fois avec les pieds au sol comme sur un siège conventionnel, mais également avec les jambes suspendues sur le repose-jambes conçu à cet effet. Ces deux positions ont pour intérêt de soulager le poids des jambes et permet d’offrir une ouverture jambe-tronc de 120°. Cette ouverture se rapproche des conditions de marche et a pour objectif d’améliorer la circulation sanguine. L’alternance de ces positons va donc permettre à l’utilisateur de diminuer la pression de l’artère fémorale en position assise, de renforcer les muscles para-vertébraux et la ceinture abdominale, et va également améliorer la proprioception et l’équilibre.
A l’heure actuelle, les maladies professionnelles et les accidents de travail font partie intégrante de notre société. Selon l’INRS, 20% des accidents de travail (AT) et 7% des maladies professionnelles (MP) seraient dus à des lombalgies. Des chiffres qui sont pour le moins très importants, où chaque AT et MP est pris très au sérieux par les entreprises. Selon l’OMS en 2017, 540 millions de personnes dans le monde souffraient de lombalgies. En France, pour chaque lombalgie reconnue en MP, le salarié s’arrête en moyenne 1 an et coûte à l’entreprise 44000 euros. Dans certaines régions du monde, l’impact économique de ces maladies professionnelles dues aux lombalgies représentent pratiquement 1% du PIB !
Différentes études scientifiques ont spécifié que le maintien de certaines postures pendant de longues périodes pourrait entrainer l’apparition de douleurs au niveau du bas du dos ainsi que dans les membres inférieurs. Nombreux sont ceux qui font la promotion de la posture debout comme étant une posture à adopter régulièrement pour réduire les maux de dos. Certes, la posture debout permet de respecter les courbures naturelles du dos, à savoir les lordoses cervicales et lombaires ainsi que la cyphose thoracique. Ce respect de cette courbure lombaire en particulier, crée moins de pression intradiscale que lors de la position assise, ou debout penché vers l’avant (Nachemson, 1966 ; Anderson, 1986 ; Lord et coll., 1997 ; Morini et coll., 2008).
Cependant, nombreux sont les désavantages de cette posture debout en milieu de travail. Tout d’abord, il est nécessaire de rappeler que la position debout engendre moins de pression intradiscale au niveau lombaire que la position assise (Couture, 1986 ; Bernard, 1991). Malgré
tout, ce n’est pas pour autant que la position debout n’est pas contraignante pour le bas du dos. A travers la même étude effectuée par Couture en 1986 et Bernard en 1991, le maintien du haut du corps engendrerait une contrainte importante exercée sur la région sacro-lombaire. Cette tension serait particulièrement néfaste pour cette région du corps humain. Cela pourrait affecter le mécanisme de pompe que produit le mouvement des disques et entrainerait alors un manque de circulation des nutriments au niveau des disques intervertébraux, augmentant ainsi le risque de dégénérescence des structures. Grieve et Pheasant ont démontré en 1982 que cette tension serait très probablement responsable de l’apparition de troubles musculo-squelettiques. Ces derniers génèreraient de la fatigue, de l’inconfort ainsi que des douleurs localisées principalement dans le bas du dos.
Par ailleurs, la posture debout, maintenue très longtemps, est clairement associée à des douleurs localisées dans les membres inférieurs (Chester et coll., 2002, Hou et Shiao, 2006 et Messing et coll., 2008). Selon ces mêmes auteurs, une comparaison du taux d’inconfort a été effectué entre plusieurs postures (debout, assise, assis-debout). Les résultats ont démontré que le pire taux d’inconfort au niveau du haut des jambes, des genoux, du bas des jambes, des chevilles et des pieds était associée à la posture debout. En 2008, Ngomo S et coll. ont identifié un lien significatif entre la posture debout statique et une chute importante de la pression artérielle chez des travailleurs en soins de santé et en usine.
En effet la position debout semble avoir beaucoup d’inconvénients sur le plan physiologique et biomécanique. C’est pourquoi la position assise pourrait alors être la solution. Cependant, nous allons voir que cette position est loin d’être idéale pour les travailleurs. Certes, selon une étude récente réalisée par Jawien en 2003, il n’y aurait aucun rôle de la posture assise dans l’apparition d’une insuffisance veineuse chronique. Cela s’expliquerait par le fait que les jambes de la personne soient maintenues par l’assise du siège. Une étude, préalable à celle de Jawien, réalisée par Andersson en 1986 démontre également une diminution de la pression hydrostatique et une diminution de la dépense énergétique lorsque les sujets sont positionnés sur une chaise conventionnelle. De plus, Lis et coll. en 2007 visent à rappeler que la posture assise en elle-même ne provoquerait pas de douleurs lombaires importantes. Le problème de cette posture assise serait dû à un maintien conséquent de cette position sans possibilité de varier les postures au cours d’une journée de travail. C’est ces facteurs additionnels qui seraient responsable en majorité de l’apparition de douleurs dans le bas du dos.
Par ailleurs plusieurs auteurs ont démontré l’impact négatif de la posture assise conventionnelle sur la colonne vertébrale. Dolan et coll. l’ont confirmé en 1988 en démontrant une flexion importante du tronc sur la cuisse et une diminution significative de la lordose dans cette posture. Ces conséquences biomécaniques de la posture assise engendreraient alors une augmentation intradiscale de 40% lorsque l’angle tronc/cuisse est de 90°, et de 90% lorsque le tronc est penché vers l’avant ; comparativement à la posture debout (Nachemson et Elfstrom, 1970). Cette posture assise conventionnelle génère un basculement important du bassin en rétroversion. Cette rétroversion est accentuée si les genoux se situent plus haut que le bassin, et provoquerait alors une diminution de la courbure lombaire (Sacksick, 1969). Cette diminution de lordose impliquerait une augmentation des douleurs dans le bas du dos (Williams et coll., 1991).
A partir de cette étude de la littérature, Satisform® a créé un siège dynamique appelé Osteoseat®. Ce siège a été conçu pour reproduire les mouvements du bassin et du dos lors de la marche. Il peut être utilisé à la fois dans le plan frontal que dans le plan sagittal. Son assise particulière permet à l’utilisateur d’orienter son bassin en antéversion et donc de respecter la lordose lombaire. Cette orientation du bassin en antéversion est particulièrement importante lors d’une station assise, car il permet à la fois de réduire les douleurs au niveau du bas du dos, et favorise une activité musculaire des trapèzes au niveau thoracique 5-6 et des muscles érecteurs du rachis L1-L2 et L3-L4 (Bendix et coll., 1985 ; Mandal 1976, 1982). Par ailleurs, l’Osteoseat® est constitué de supports jambes permettant de poser et de plier ces dernières au niveau des genoux. Ce positionnement va permettre une ouverture de l’angle tronc/cuisse, et va ainsi diminuer toute compression de l’artère fémorale. Cela va alors améliorer la circulation sanguine d’environ 15% comparativement à une posture sur une chaise conventionnelle où l’angle assise/dossier est de 90° (Lauder et coll., 1987). Mais encore, l’Osteoseat® a pour objectif de réduire la flexion du tronc et des épaules. Il n’est pas sans rappeler que ces flexions peuvent entrainer des douleurs dans le bas dos dû à la diminution de la courbure lombaire, lors de la position assise conventionnelle (Lajoie, 1995).
Par l’intermédiaire de ce siège, l’alternance de posture est facilitée et le déplacement devient possible. Un balancement régulier du bassin est primordial dans la réduction des maux de dos. Selon Holm et Nachemson en 1982, ce dynamisme du bassin provoqué par une assise instable permettrait une distribution des ions de part et d’autre des disques intervertébraux. Cette nutrition optimale des disques génèrerait une diminution des douleurs au niveau de la colonne vertébrale, tout en diminuant l’effet de cisaillement (Udo et coll., 1999). L’objectif est bel et bien d’alterner les postures au cours d’une journée de travail, car il n’existerait de posture idéale que l’on pourrait maintenir indéfiniment (Chaffin et Andersson, 1990 ; Kroemer, 1971 ; Grieco, 1986). C’est pourquoi, Satisform® recommande à ses utilisateurs de varier le plus régulièrement possible les positions sur l’Osteoseat®.
Nous avons remarqué par l’intermédiaire de cette revue de littérature, une multitude d’impact biomécanique et physiologique de quelques postures sur la santé des utilisateurs. Concernant la partie biomécanique, on peut maintenant affirmer en s’appuyant sur les différentes études citées plus haut, qu’il est préférable de favoriser un pivotement du bassin en antéversion semblable à la posture debout. Cela a pour intérêt de respecter la courbure lombaire afin d’éviter une force de cisaillement trop importante au niveau des disques intervertébraux.
Par ailleurs, certaines études démontrent que l’inclinaison du bassin est directement influencée par l’angle de l’assise et ce, indépendamment du type de bassin. C’est pourquoi, l’assise doit être orientée vers l’avant afin de retrouver une courbure lombaire identique à celle mesurée lors de la posture debout. Cette revue de littérature permet d’avoir une approche globale de l’impact de chaque posture de travail sur l’appareil musculo-squelettique. Ces informations peuvent influencer nos manières de travailler afin de privilégier le plus possible l’alternance de posture statique et dynamique, dans un souci de bien-être au travail. L’intérêt de cette recherche est bel et bien d’améliorer la santé et la sécurité au travail en essayant de comprendre les facteurs de risques des postures de travail.
Au vu de la revue de la littérature qui a été effectuée ci-dessus, nous pouvons croire en l’intérêt de l’Osteoseat® sur le plan postural. Il pourrait permettre un respect des courbures naturelles du rachis de par son instabilité, tout en se rapprochant le plus possible des angles de cyphose et de lordose de la position debout. Par ailleurs, il éviterait une flexion importante du tronc et des épaules et pourrait alors générer une absence des maux de dos. De même, son assise instable mise en place sur l’Osteoseat® permettrait de positionner le bassin en antéversion. Cela engendrerait alors une réduction de la rétroversion du bassin présente sur un siège conventionnel qui serait susceptible de créer des inconforts chez les travailleurs.
Nous savons aujourd’hui que la position assise conventionnelle induirait des tassements de vertèbres, des inconforts dans le bas du dos ainsi qu’une diminution du tonus postural. L’un des meilleurs moyens de lutter contre les TMS au niveau du dos est de redonner à l’utilisateur le moyen de bouger, de changer de posture. Étant donné que l’Osteoseat® a été créé dans l’optique de générer du mouvement chez l’utilisateur, il est fort probable que ces suppositions permettront d’améliorer considérablement la qualité de vie des opérateurs au travail. Les objectifs de cette recherche seront : (1) Évaluer l’impact de 4 postures différentes sur la colonne vertébrale ; (2) Évaluer les effets de l’Osteoseat® sur les courbures naturelles du rachis ; (3) Évaluer l’impact de l’Osteoseat® sur la flexion du tronc et des épaules ; le tout chez des sujets sains et d’âges différents. Il s’agit donc d’une étape uniquement observationnelle visant à établir une base authentique sur les effets de l’Osteoseat®, commercialisé depuis de nombreuses années. Ce travail permet de promouvoir le produit tout en se basant sur des mesures scientifiques et approuvées par un comité scientifique.
Pour réaliser cette expérience, nous avons choisi 9 personnes âgés de 18 à 60 ans et n’ayant jamais reçu une opération chirurgicale au niveau du dos. Les sujets ne devaient avoir aucune douleur rachidienne liée à une pathologie grave (polyarthrite rhumatoïde, infection, tumeurs, fracture, syndromes neurologiques). De plus, ces sujets ne devaient pas avoir une contre-indication à être en position assise instable, et ne devaient pas être allergiques à l’encre d’un marqueur cutanée. Tous ces critères ont été respecté, et chacun des sujets étaient le profil idéal pour la réalisation de cette expérience. Malheureusement, compte tenu de la situation actuelle COVID-19, nous n’avons pu réaliser cette expérience sur davantage de personnes.
Afin de réaliser cette étude, un bon nombre de matériels est nécessaire. Tous ces matériels ont été sélectionné en fonction du besoin de l’expérimentateur, et ont été approuvé par le centre de recherche de Satisform®. Voici ci-dessous la liste :
- Une chaise conventionnelle
- Un Osteoseat®
- Un ballon de gymnastique
- Le système de mesure posturale SAM3D®
- Un bureau de travail
- Une tablette
- Un ordinateur
- Un t-shirt et un short à usage unique dédiés au protocole
- Un marqueur cutané.
Souhaitant démontrer l’intérêt de l’Osteoseat® sur la colonne vertébrale, nous avons mis en place un protocole permettant de comparer les différentes postures. Pour cela, les différents sujets présents pour ce protocole expérimental se devaient de réaliser 4 postures différentes. Étant donné que chacune des postures correspondent à des positions de travail, il était primordial de recréer au mieux les conditions réelles d’utilisation de chaque posture. Pour cela, un bureau de travail, une tablette ainsi qu’un ordinateur étaient à la disposition de chaque sujet.
Chaque posture devait être maintenue 3 minutes, à l’exception de la posture debout statique. Au cours de ces 3 minutes, le sujet pouvait bien évidemment se mettre dans la position qu’il souhaitait et bouger. De plus, pendant ces 3 minutes, les sujets devaient visionner une vidéo sur une tablette mise à disposition, afin que leurs ressources attentionnelles ne soient pas seulement orientées vers le maintien d’une posture « idéale ». A la fin de chaque visionnage, un court résumé de ce dernier était demandé. Au cours de cette tâche, la personne en charge du protocole réalisait un cliché photographique de la colonne vertébrale par l’intermédiaire du logiciel de mesure posturale SAM3D®. Entre chaque posture, une période de repos de 1 minute était respectée afin de ne pas créer de fatigue musculaire chez les sujets.
Avant de réaliser ces différentes postures, une phase préalable sur l’utilisation de l’Osteoseat® était nécessaire pour tous les sujets. Chaque personne subissait une courte formation sur ce siège dynamique, et devait l’essayer pendant 3 minutes. Cela a pour objectif de ne pas créer un phénomène de surprise quant à l’instabilité du siège.
Afin d’obtenir une représentation 3D de la colonne vertébrale de chaque sujet, des marqueurs doivent être positionnés sur le dos. Ces marqueurs seront ensuite identifiés automatiquement par le logiciel de mesure posturale SAM3D®, et serviront à obtenir les degrés de lordose lombaire et de cyphose thoracique ainsi que les coordonnées 3D de chaque marqueur.
L’opérateur en charge du protocole place 12 marqueurs sur la peau du sujet. Voici l’emplacement de ces derniers :
• 1 sur chaque processus styloïde de l’ulna (droit et gauche)
• 1 sur chaque coude (droit et gauche)
• 1 sur chaque acromion (droit et gauche)
• 1 sur la 7ème vertèbre cervicale
• 1 sur la 6ème vertèbre thoracique
• 1 sur la 1ère vertèbre lombaire
• 1 sur la 3ème vertèbre lombaire
• 1 sur chaque épine iliaque antéro-supérieure (droit et gauche).
La seule subtilité est de positionner 2 post-it (1 à gauche et 1 à droite) sur le bureau de travail pour la posture assise, ballon et Osteoseat®. Cette opération doit être réalisée car les marqueurs placés sur les poignets ne sont pas repérables par les caméras SAM3D® pour ces 3 positions.
Avant de valider le protocole final, nous avons effectué un pré-test afin d’identifier d’éventuels disfonctionnements ou incohérences qui seraient susceptibles d’altérer nos mesures. Pour cela, ce pré-test a été réalisé au centre de recherche Satisform® avec un ingénieur R&D de l’entreprise comme sujet. Ce pré-test a permis d’améliorer certains points comme l’ajustement du découpage du dossier de la chaise conventionnelle, la mise en place de deux marqueurs sur post-it pour 3 postures, ainsi l’identification et la résolution de quelques problèmes sur le logiciel SAM3D® dans le repérage des marqueurs. Cette étape nous a permis de vérifier la faisabilité de notre expérience et de consolider les différents protocoles suivants, afin d’aborder sereinement nos enregistrements.
• Les appareils sont placés dans une pièce fermée, calme, tempérée et lumineuse permettant une prise optimale des clichés photographiques. Seul l’opérateur et l’utilisateur se trouvent dans la pièce lors de la réalisation du protocole.
• L’ensemble des protocoles d’utilisation de l’Osteoseat® ainsi que du logiciel de mesure SAM3D® sont décrits en annexe et restent inchangés.
Matériel nécessaire dans la réalisation du protocole :
• Un Osteoseat® rigide. Distance de l’assise par rapport au sol : 45cm
• Logiciel de mesure SAM3D® avec son stylo/marqueur
• Un ballon (type Swiss Ball) avec un diamètre de 65cm
• Une chaise conventionnelle avec un angle de 90° entre l’assise et le dossier. Distance de l’assise par rapport au sol : 45cm
• Un bureau de travail avec une hauteur de 70cm
• Une tablette
• Un ordinateur portable
• Un t-shirt et un short
• Le positionnement des marqueurs sur le dos de l’utilisateur est réalisé par l’opérateur en charge du protocole. Ces marqueurs sont effacés à la suite du protocole à l’aide d’une solution hydro-alcoolique.
• Avant le 1èr cliché photographique, l’utilisateur se positionnera sur un autre matériel de rééducation proposé par l’entreprise. Ce matériel dispose de la même assise que l’Osteoseat®. Cela permet à l’utilisateur de se familiariser avec ce type d’assise et d’avoir une courte formation effectuée par l’opérateur.
• Les sujets se tiennent ensuite en position debout, membres supérieurs le long du corps. Les marqueurs sont positionnés sur la face postérieure du corps tout en respectant le positionnement anatomique proposé par SAM3D. Ils sont au nombre de 12.
• Leur profil est enregistré (voir protocole d’utilisation de SAM3D en annexe) dans la base de données du logiciel SAM3D. 4 clichés photographiques seront enregistrés à la suite des 4 postures ci-dessous.
• La 1ère posture peut ensuite être photographiée par le logiciel SAM3D. Celle-ci consiste en une posture debout, membres supérieurs le long du corps. Le regard est dirigé à l’horizontal. Le sujet se positionne ainsi juste devant le bureau de travail, piétine sur place pendant quelques secondes et ne bouge plus durant l’acquisition photographique (3s). Il peut ensuite marcher dans la pièce pendant 1 minute afin de retrouver ces repères kinesthésiques habituels.
La 2nd posture consiste en une position assise sur une chaise conventionnelle. L’utilisateur positionne la chaise comme il le souhaite par rapport au bureau de travail positionné devant lui. Le sujet doit ensuite regarder une vidéo de 3min sur la tablette. Suite à ce visionnage, il doit écrire un court résumé de cette vidéo sur un ordinateur pendant 1min. A la fin de cette tâche dactylographiée, l’opérateur annonce à haute voix à l’utilisateur de ne plus bouger pendant quelques secondes. Le cliché photographique est enregistré par le logiciel SAM3D. Il peut ensuite marcher dans la pièce pendant 1 minute afin de retrouver ces repères kinesthésiques habituels.
La 3ème posture consiste en une station assise sur un ballon de type SwissBall®. L’utilisateur positionne le ballon comme il le souhaite par rapport au bureau de travail positionné devant lui. Une vidéo de 3min doit être ensuite regardée par le sujet via une tablette positionnée sur la table. Puis, un court résumé (1min) de cette vidéo est dactylographié sur un ordinateur. A la fin de cette tâche dactylographiée, l’opérateur annonce à haute voix à l’utilisateur de ne plus bouger pendant quelques secondes. Le cliché photographique est enregistré par le logiciel SAM3D. Il peut ensuite marcher dans la pièce pendant 1 minute afin de retrouver ces repères kinesthésiques habituels.
La 4ème posture consiste en une posture assise sur un Osteoseat®. L’utilisateur positionne l’Osteoseat® comme il le souhaite par rapport à la table. Une vidéo de 3min est ensuite visionnée sur une tablette par l’utilisateur. Ensuite, un court résumé est dactylographié sur un ordinateur.
A la fin de cette tâche dactylographiée, l’opérateur annonce à haute voix à l’utilisateur de ne plus bouger pendant quelques secondes. Le cliché photographique est enregistré par le logiciel SAM3D. Il peut ensuite marcher dans la pièce pendant 1 minute afin de retrouver ces repères kinesthésiques habituels.
NB : pour toutes les positions (à part la posture debout) et durant le visionnage de la vidéo, les sujets peuvent bouger sur leur assise, s’ils le souhaitent.
• Lorsque les 4 clichés photographiques ont été réalisés, les données peuvent être visionnées sur le logiciel SAM3D afin de les exploiter dans un second temps.
• Les marqueurs placés sur la peau sont à enlever à l’aide d’une solution hydroalcoolique. Les sujets peuvent ensuite se rhabiller.
• Les participants peuvent repartir avec leur bilan postural s’ils le souhaitent.
Lorsque tous les sujets ont effectué l’expérience, j’ai pu extraire et traiter les données. Pour cela, j’ai dû dans un premier temps analyser les clichés photographiques sur le logiciel SAM3D® afin de vérifier si tous les marqueurs étaient visibles. Cette étape est importante afin de ne pas fausser les résultats et les graphiques qui s’en suivent. Ensuite j’ai extrait toutes les données (les angles de lordose et de cyphose, les coordonnées 3D de chaque point) de chaque posture pour tous les sujets, afin de les transférer sur Excel.
Suite à ces étapes préalables, j’ai souhaité dans un premier temps modéliser une courbe représentative de la colonne vertébrale pour les 9 sujets, que j’ai pu moyenner ensuite. Ce processus avait pour objectif d’avoir une première représentation spatiale de chaque posture. Cela permettait également d’observer une similitude ou non entre les différentes postures. Je tiens à préciser que cette phase est seulement observationnelle et ne déduit aucunes preuves scientifiques.
Ensuite, j’ai souhaité comparer de manière plus scientifique les valeurs des angles de lordose lombaire et de cyphose thoracique entre les 4 postures, et pour les 9 sujets. J’ai réalisé la même démarche afin de démontrer s’il y avait une différence significative entre les 4 postures concernant l’inclinaison du tronc sur le bassin. Pour réaliser ces phases, une analyse grâce à un test non paramétrique a été effectuée, étant donné le nombre insuffisant de sujets ayant participé à l’étude. Une anova de Friedman a été réalisée. Celle-ci est une anova non paramétrique en groupes appariés. Cette anova nous permet de déterminer s’il y avait une différence significative globale entre les 4 postures, pour chaque critère déterminé. Les résultats ont ensuite été comparés entre chaque posture. Pour cela, la méthode de comparaison 2 à 2 de Durbin-Conover a été utilisée. C’est par l’intermédiaire de cette comparaison que l’on a déterminé s’il y avait une différence significative ou non entre chaque posture. Le seuil de significativité était fixé à p < 0,05.
Figure 7 : Vérification de la présence de tous les marqueurs sur le logiciel SAM3D® après chaque cliché photographique
Ce graphique contient les valeurs moyennées des 9 sujets pour chaque point positionné sur la colonne vertébrale, et pour chaque posture. Les valeurs Y, que j’ai pu extraire sur le logiciel SAM3D®, correspondent aux colonnes « Hauteur (cm) ». Les valeurs Z correspondent aux colonnes « Profondeur (cm) ». Ces différentes valeurs correspondent aux coordonnées des différents points placés sur la colonne vertébrale. Voici le positionnement de ces différents points : C7 = 7ème cervicale ; D6 = 6ème thoracique ; L1 = 1ère lombaire ; L3 = 3ème lombaire ; EPIS = épine iliaque postéro-supérieure. Concernant ce dernier point, étant donné qu’il y a 1 point sur chaque EPIS, il a fallu moyenner ces 2 points afin d’en obtenir qu’un seul pour ce tableau. Le but de ce tableau est de démontrer, de manière seulement observationnelle, les distances entre chaque même point, pour les 4 postures. Cela a donc pour intérêt d’observer si une posture se rapproche de la posture de référence (debout).
Ce graphique a pour intérêt de représenter de manière visuelle les données du tableau 2. Nous pouvons remarquer les courbes pour chaque posture. Sur chacune des courbes, on peut observer les 5 points (cités plus haut) placés sur la colonne vertébrale. Chaque courbe correspond aux valeurs moyennées de chaque point anatomique pour 9 sujets. L’objectif principal de ce graphique est de comparer la forme de ces courbes. Nous pouvons y remarquer, de manière observationnelle sur certaines courbes, la présence ou l’absence des courbures naturelles du rachis ; autrement dit la lordose lombaire ainsi que la cyphose thoracique. L’intérêt de ce graphique est également d’observer s’il y a une flexion importante du tronc sur le bassin pour chacune des postures.
Le tableau 3 synthétise tous les angles de chaque courbure naturelle du rachis, pour chaque posture et pour 9 sujets. Concernant la légende, en voici la signification :
- P1 : Posture debout
- P2 : Posture assise
- P3 : Posture ballon
- P4 : Posture Osteoseat®.
Ces valeurs ont été extraites du logiciel de mesure posturale SAM3D® et serviront à l’analyse statistique sur Jamovi®.
Le tableau 4 synthétise toutes les coordonnées Y et Z du point C7 pour chaque posture et pour les 9 sujets. Concernant la légende, elle est identique au tableau précédent. Ces données ont été extraites du logiciel SAM3D® et serviront dans l’analyse statistique, afin de démontrer laquelle posture se rapproche de la posture debout en termes de flexion du tronc sur le bassin.
Ces 3 tableaux ont été obtenu via Jamovi® par l’intermédiaire des valeurs recueillies dans le tableau 3. Nous avons ici le test représentant l’ANOVA de Friedman, le test « Pairwise Comparisons Durbin-Conover » ainsi que les valeurs descriptives. Dans un premier temps, nous pouvons remarquer que l’ANOVA de Friedman est significative étant donné que le p = 0,025. Cela sous-entend donc qu’il y a une différence globale entre les 4 postures pour la cyphose. Ensuite, les comparaisons 2 à 2, par l’intermédiaire du test de Durbin-Conover, nous montrent que la posture debout est significativement différente des 3 autres postures, avec un angle significativement moins élevé que dans les 3 autres postures. Les postures assises, ballon et Osteoseat® ne se distinguent pas les unes des autres concernant la cyphose exclusivement.
Nb : la légende concernant les différentes postures (P) est identique à celle du tableau 3.
Ces 3 tableaux ont été obtenu via Jamovi® par l’intermédiaire des valeurs recueillies dans le tableau 3. Nous avons ici le test représentant l’ANOVA de Friedman, le test « Pairwise Comparisons Durbin-Conover » ainsi que les valeurs descriptives. En premier lieu, on peut remarquer que l’ANOVA de Friedman est significative avec un p < 0,001. Il y a alors une différence globale entre les 4 postures concernant la lordose lombaire. Suite à cette déduction, on réalise le test de Durbin-Conover. Celui-ci nous montre que la posture debout se distingue des 3 autres postures avec moyenne plus élevée. La posture Osteoseat® se distingue également des 3 autres postures avec une moyenne moins élevée par rapport à la posture debout, mais plus élevée par rapport à la posture assise et ballon. Quant à la posture assise et ballon, elles ne distinguent pas concernant la lordose lombaire.
Nb : la légende concernant les différentes postures (P) est identique à celle du tableau 3.
Ces 3 tableaux ont été obtenu via Jamovi® par l’intermédiaire des valeurs recueillies dans le tableau 3. Nous avons ici le test représentant l’ANOVA de Friedman, le test « Pairwise Comparisons Durbin-Conover » ainsi que les valeurs descriptives. En premier lieu, nous pouvons remarquer que l’ANOVA de Friedman est significative avec un p = 0,004. Il y a donc une différence significative globale entre les 4 postures pour les angles moyens (cyphose et lordose lombaire). Le test de Durbin-Conover a été ensuite réalisé. Cette comparaison 2 à 2 permet de démontrer que la posture debout est différente de la posture assise et de la posture ballon, mais pas de la posture Osteoseat®. Cette dernière se distingue également de la posture assise et de la posture ballon. Concrètement, on peut observer 2 groupes de posture concernant les angles moyens : la posture debout et la posture Osteoseat® qui ont des moyennes plus élevées que le groupe posture assise / posture ballon. Nb : la légende concernant les différentes postures (P) est identique à celle du tableau 3.
Ces 3 tableaux ont été obtenu via Jamovi® par l’intermédiaire des valeurs recueillies dans le tableau 4. Nous avons ici le test représentant l’ANOVA de Friedman, le test « Pairwise Comparisons Durbin-Conover » ainsi que les valeurs descriptives. Dans un premier temps, l’ANOVA de Friedman n’est pas significative avec un p = 0,424. On peut alors en déduire qu’il n’y a pas de différence globale entre les 4 postures pour la hauteur du point C7 (7ème cervicale). Le test de Durbin-Conover nous confirme cette déduction en démontrant qu’il n’y a aucune différence significative entre chaque posture. La valeur du p est toujours supérieure à 0,05. Les moyennes de hauteur des 4 postures pour le point C7 sont très proches.
Nb : la légende concernant les différentes postures (P) est identique à celle du tableau 3.
Compte tenu des résultats, nous pouvons observer dans un premier temps une similitude dans l’attitude posturale entre la posture debout et la posture Osteoseat®. Cette observation peut être faite par l’intermédiaire du graphique 1. Sur ce graphique, il est donc possible de percevoir que la courbe symbolisant la colonne vertébrale en posture debout est très proche de la courbe symbolisant la posture Osteoseat®. On peut remarquer que les différents points placés sur la colonne vertébrale sont très proches entre ces 2 postures. Cela sous-entend donc qu’il y aurait un respect des courbures naturelles du rachis ; lordose lombaire et cyphose thoracique ; dans la posture Osteoseat®. Cette première étape a été effectuée afin d’avoir un rendu observationnel concernant la comparaison des postures entre elles. De plus, sur ce graphique il est également possible de remarquer, de manière seulement observationnelle, la présence ou non d’une flexion importante du rachis sur le bassin en fonction des 4 postures. Sur ce graphique, on constate également que la posture Osteoseat® semble être moins impactant sur ce critère que les postures assises et ballon. Le point C7 (7ème cervicale) sur la courbe de la posture Osteoseat® est très proche du point C7 de la posture debout. Il semblerait donc que la posture Osteoseat® impose un redressement du rachis et des épaules, semblable à la posture debout.
À propos de la partie statistique, l’intérêt de ces tests était de justifier scientifiquement les courbes observées sur le graphique 1. Ces différents tableaux permettent de comparer les postures entre elles concernant différents critères. Afin d’interpréter ces résultats et d’apporter des informations supplémentaires à l’explication des données de la partie précédente, il convient de démontrer laquelle des postures semble la plus proche de la posture debout. Concernant les angles de cyphose thoracique, les angles de lordose lombaire, et les angles moyens, une posture semble être la plus semblable à la posture debout. Cette posture est la posture Osteoseat®. Malgré une absence de similitude des 3 postures testées (assise, ballon, Osteoseat®) concernant la cyphose thoracique, la posture Osteoseat® se rapproche davantage de la posture debout concernant la lordose lombaire. Les postures assises et ballon ont des degrés d’angles de lordose lombaire moins élevés que la posture Osteoseat®. Afin d’avoir un compte rendu au sujet des différentes courbes naturelles du rachis, il était important de démontrer laquelle des postures est la plus proche de la posture debout de manière générale. Pour cela, les angles de lordose lombaire et de cyphose thoracique ont été moyennés. C’est alors que le tableau 7 démontre effectivement la présence de 2 groupes de posture. La posture debout et la posture Osteoseat® sont semblables en moyennant les angles de lordose et de cyphose. Les postures assises et ballon le sont également. Autrement dit, l’analyse observationnelle, qui a pu être réalisée à travers le graphique 1, démontre effectivement une ressemblance entre les courbes représentant la colonne vertébrale pour la posture debout et la posture Osteoseat®. Ceci est également valable concernant la flexion du tronc sur le bassin. La posture debout ne se distingue pas de la posture Osteoseat®, comparativement aux autres postures.
Étant donné que la posture debout est la position de référence, tous ces éléments précédents permettent de démontrer l’impact que peut avoir un Osteoseat® sur la colonne vertébrale. Il convient de rappeler malgré tout que ces dernières postures ne doivent pas être statiques.
Dans un premier temps, il convient de souligner le nombre insuffisant de participants à notre expérience. Afin d’effectuer une étude fiable et représentative, il est nécessaire d’avoir un minimum de 30 personnes ayant réalisé l’expérience dans sa totalité. Cependant, compte tenu des circonstances actuelles liées au COVID-19, la passation de l’expérience n’a pu être effectué sur un grand nombre de personnes. Malgré tout, il n’est pas pour autant abandonné, puisque lorsqu’il sera possible d’effectuer à nouveau des mesures au sein du centre de recherche de Satisform, les ingénieurs R&D de l’entreprise seront à même de les réaliser. Les résultats seront ensuite plus pertinents et pourront appuyer davantage les données des paragraphes précédents.
Afin que le logiciel SAM3D® puisse représenter de manière virtuelle la colonne vertébrale de chaque posture, il était nécessaire de positionner des marqueurs sur le dos de chaque sujet. Pour cela, un guide sur le positionnement des marqueurs était proposé par SAM3D®. Malgré tout, il convient de signaler que les marqueurs ne sont pas forcément placés exactement à l’endroit souhaité. De plus, pour un point identique, il se peut qu’il soit placé différemment d’un sujet à l’autre. Je précise quand même, que ces différences sont très minimes.
Par ailleurs, le logiciel SAM3D® n’est pas configuré de base pour réaliser des clichés photographiques en posture assise. Cependant, les clichés ont tout de même fonctionné correctement malgré quelques ajustements qui ont été réalisés dans la phase pré-test. Concernant les postures assises, ballon et Osteoseat®, des points étaient positionnés sur des post-it placés sur le bureau afin que le logiciel puisse repérer les 12 points nécessaires dans l’obtention du cliché photographique. Ces points concernent seulement les points qui étaient placés sur les poignets. Vu que les sujets devaient effectuer une tâche dactylographiée, ces points n’étaient donc pas visibles par les caméras SAM3D®. Il y avait donc un point sur chaque post-it à gauche et à droite de chaque sujet, placés sur le bureau et à hauteur des poignets.
Un autre point important concerne l’utilisation des différentes assises. Chaque assise (siège conventionnel, ballon, Osteoseat®) a été choisi en essayant de représenter du mieux possible les conditions d’utilisation de chacune au travail. Évidemment, certaines personnes découvrent certaines assises et peuvent être perturbées lorsqu’elles s’assoient dessus. Cependant, une courte démonstration a été effectué par la personne en charge du protocole afin d’éviter au maximum les biais dus aux assises. Malgré tout, il y aura tout le temps des différences inter-individuelles.
Même si nous avons pris soin de bien regarder les différents protocoles déjà validés dans la littérature, aucun protocole n’a été effectué sur l’Osteoseat® jusqu’à ce jour. Chaque maintien de posture durait 4 minutes en totalité. Nous sommes conscients que ce temps est faible, mais nous nous sommes efforcés de retranscrire au mieux les conditions dans lesquelles les 3 assises sont utilisées (bureau, secrétariat …). Il serait intéressant, avec davantage de temps et de moyens, de réaliser le protocole sur une journée complète de travail pour se rapprocher au plus près des conditions écologiques. Par ailleurs, nous avons simulé une activité de travail (tâche dactylographiée) au sein du protocole, mais il en existe une multitude au cours d’une journée de travail (appel téléphonique, s’orienter différemment pour parler à un collègue, s’étirer, se pencher…). Mais encore, il n’est pas sans rappeler les contraintes psychologiques (stress, pression hiérarchique, obligation de résultats…) et physiques (fatigue musculaire, horaires de travail…) qu’engendrent une journée de travail. Ces contraintes modifient généralement nos postures au travail. Tous ces facteurs sont à prendre en compte dans la réalisation d’une future étude sur l’Osteoseat®, afin de représenter de manière idéale une journée de travail.
Pour conclure, la comparaison des différentes postures a permis de mettre en lumière l’intérêt de l’Osteoseat® sur la santé. Nous avons remarqué que l’Osteoseat® respectait les courbures naturelles du rachis comme pour la posture debout. Nachemson en 1966, a démontré que ce respect de la courbure lombaire permettait de réduire les pressions intra-discales. Par ailleurs, la flexion du tronc sur le bassin s’est trouvée nettement moins élevée sur l’Osteoseat® que sur les autres postures assises. Pour rappel, cette flexion trop importante en posture assise conventionnelle et en posture ballon, induirait probablement des douleurs dans le bas du dos comme le souligne Lajoie en 1995. Nos hypothèses de départ, stipulant que l’Osteoseat® permettrait à la fois de respecter les courbures naturelles du rachis et d’éviter également une flexion trop importante du tronc sur le bassin, s’avèrent donc exactes. Les résultats obtenus sont à prendre avec précaution étant donné qu’ils reflètent un nombre restreint de participant.
Ce mémoire démontre les avantages de l’Osteoseat® sur la colonne vertébrale et son protocole doit être reproduit sur un maximum de personnes. Travaillant sur l’équilibre et la proprioception, l’Osteoseat® peut s’utiliser dans de nombreux postes de travail. L’Osteoseat®, de par son assise instable, permet également de renforcer les muscles du dos et de la sangle abdominale. Les personnes souffrantes de douleurs lombaires sont à même d’utiliser ce siège dynamique dans l’optique de retrouver un mouvement au niveau de la ceinture pelvienne. De plus, l’Osteoseat® impose une ouverture de l’angle tronc/cuisse et induit donc une meilleure circulation sanguine. Tous ces éléments approuvent l’impact positif de l’Osteoseat® sur la santé. On peut alors en déduire qu’il serait judicieux de l’utiliser au travail avec pour objectif de réduire les troubles musculo-squelettiques. Pour cela, encore faudrait-il que notre vision du siège sans dossier évolue, afin de pouvoir faire le pas vers ce siège dynamique qui génère du mouvement.
Avant tout développement sur cette expérience professionnelle, il apparaît opportun de commencer ce rapport de stage par des remerciements, à ceux qui m’ont beaucoup appris au cours de ce stage, et même à ceux qui ont eu la gentillesse de faire de ce stage un moment très profitable.
En premier lieu, je souhaite remercier Antoine Champclou, chef de projet recherche et développement, mon maître de stage qui m’a formé et accompagné tout au long de cette expérience professionnelle avec beaucoup de patience et pédagogie. Il m’a offert une autonomie dans ce stage que j’ai particulièrement apprécié. De même, je remercie Christophe Bensoussan, président de Satisform® et directeur du pôle recherche et développement, pour sa confiance, sa disponibilité et ses explications qui m’ont permis d’appréhender au mieux ce stage. Je tiens aussi à remercier l’ensemble des personnes ayant participé au protocole de recherche, pour leur investissement et le temps consacré dans la réalisation de ce projet de recherche. Je compte également remercier Mme Anceaux, pour les conseils, le suivi permanent, et le soutien apporté, tout au long du stage. Un grand merci à mes grands-parents qui m’ont accompagné au cours de ces 4 mois de stage.
Articles scientifiques :
{1} Arkadiusz Jawien. « The Influence of Environmental Factors in Chronic Venous Insufficiency », 2003.
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{3} Bendix, Tom, JØrgen Winkel, et Flemming Jessen. « Comparison of Office Chairs with Fixed Forwards or Backwards Inclining, or Tiltable Seats ». European Journal of Applied Physiology and Occupational Physiology54, no 4 (1 octobre 1985): 378-85.
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1) Environnement
• Le siège est positionné dans une salle fermée à température ambiante. Le sol sur lequel repose le siège doit être plat.
2) Installation de l’appareil (si ce n’est pas déjà le cas)
• L’opérateur commence par positionner l’Osteoseat® dans un espace approprié à son utilisation.
• L’opérateur se positionne ensuite sur l’Osteoseat® et l’essaye dans le but de vérifier son bon fonctionnement. Pour cela, il l’utilise dans les différents plans possibles d’utilisation : plan frontal, sagittal et transversal.
• Si toutes ces étapes sont vérifiées, alors le siège peut être utilisé.
3) Consignes orales pour l’installation de la personne
• L’opérateur annonce à haute et intelligible voix, calmement les phrases suivantes :
• « Pour information, c’est un siège dynamique, et il se peut que vous soyez surpris lors de son utilisation. Je vais vous expliquer comment l’utiliser ».
• « Asseyez-vous sur le siège. Vous devez ressentir que votre bassin est vers l’avant. Positionnez les pieds au sol, devant vous, d’une largeur égale à celle de vos épaules. Positionnez vos mains et avant-bras à plat sur le bureau. »
• « Vous testerez la mobilité de celui-ci à l’aide de vos jambes, tout en maintenant vos avant-bras sur le bureau. Vos épaules doivent bouger le moins possible. Seul le bassin peut bouger. Le but final sera de ne plus utiliser les jambes lors de ce mouvement du bassin. »
• « Lorsque vous maitrisez ce mouvement avec vos jambes, vous positionnerez celles-ci sur les appuis-jambes de part et d’autre de l’assise. »
• « Vous pouvez ensuite réaliser le même mouvement du bassin, en avant, en arrière, à droite et à gauche, sans l’aide vos jambes cette fois-ci. Attention vos épaules ne doivent pas bouger et votre bassin doit toujours être positionné vers l’avant de l’assise. Vos avant-bras sont placés sur le bureau. »
• « Dès que vous vous êtes familiarisé avec ce siège, vous pouvez vous lever. »
• L’opérateur réalise lui-même ces différents mouvements afin de démontrer plus facilement l’utilisation de ce siège.
• L’opérateur demande au sujet s’il a bien compris la manière de s’asseoir sur un Osteoseat®.
1) Environnement
• La chaise est positionnée dans une salle fermée à température ambiante. Le sol sur lequel repose la chaise doit être plat.
2) Installation de l’appareil (si ce n’est pas déjà le cas)
• L’opérateur commence par positionner la chaise dans un espace approprié à son utilisation.
• L’opérateur se positionne ensuite sur la chaise et l’essaye dans le but de se familiariser avec. Pour cela, il l’utilise dans les différents plans possibles d’utilisation : plan frontal et sagittal.
• Si toutes ces étapes sont vérifiées, alors la chaise peut être utilisée.
3) Consignes orales pour l’installation de la personne
• L’opérateur annonce à haute et intelligible voix, calmement les phrases suivantes :
• « Pour information, c’est une chaise conventionnelle. Vous avez surement déjà eu l’occasion de vous asseoir sur ce type de chaise. »
• « Asseyez-vous dessus. Positionnez les pieds au sol, devant vous, d’une largeur égale à celle de vos épaules. Positionnez vos mains et avant-bras à plat sur le bureau. »
• « Vous testerez la flexibilité du dossier à l’aide de vos jambes, tout en maintenant vos avant-bras sur le bureau. »
• « Dès que vous vous êtes familiarisé avec cette chaise, vous pouvez vous lever. »
• L’opérateur réalise lui-même ces différents mouvements afin de démontrer plus facilement l’utilisation de ce siège.
• L’opérateur demande au sujet s’il a bien compris la manière de s’asseoir sur cette chaise.
1) Environnement
• Le ballon est positionné dans une salle fermée à température ambiante. Le sol sur lequel repose le ballon doit être plat.
2) Installation de l’appareil (si ce n’est pas déjà le cas)
• L’opérateur commence par positionner le ballon dans un espace approprié à son utilisation.
• L’opérateur se positionne ensuite sur le ballon et l’essaye dans le but de vérifier son bon fonctionnement. Pour cela, il l’utilise dans les différents plans possibles d’utilisation : plan frontal, sagittal et transversal.
• Si toutes ces étapes sont vérifiées, alors le ballon peut être utilisé.
3) Consignes orales pour l’installation de la personne
• L’opérateur annonce à haute et intelligible voix, calmement les phrases suivantes :
• « Pour information, c’est un ballon de gymnastique, et il se peut que vous soyez surpris lors de son utilisation. Je vais vous expliquer comment l’utiliser ».
• « Asseyez-vous sur le ballon. Positionnez les pieds au sol, devant vous, d’une largeur égale à celle de vos épaules. Positionnez vos mains et avant-bras à plat sur le bureau. »
• « Vous testerez la mobilité de celui-ci à l’aide de vos jambes, tout en maintenant vos avant-bras sur le bureau. »
• « Dès que vous vous êtes familiarisé avec ce siège, vous pouvez vous lever. »
• L’opérateur réalise lui-même ces différents mouvements afin de démontrer plus facilement l’utilisation de ce ballon.
• L’opérateur demande au sujet s’il a bien compris la manière de s’asseoir sur cette chaise.
1) Environnement
• L’appareil dans son ensemble doit être placé dans une pièce fermée, au calme, avec une température tempérée et des conditions lumineuses élevées. Le sol doit être plat.
2) Installation de l’appareil (si ce n’est pas déjà le cas)
• L’installation de l’appareil doit être entièrement réalisée par un professionnel de l’entreprise SAM3D®. La calibration générale est réalisée par celui-ci.
3) Configuration du patient et du protocole
• S’il s’agit d’un nouvel utilisateur, l’opérateur crée un nouveau profil d’utilisateur sur l’interface de SAM3D® en rentrant un pseudo, les données anthropométriques et les caractéristiques principales du sujet (Genre, taille, âge, poids, préférence motrice, profession, sport principal). Si l’utilisateur a déjà reçu un cliché photographique par le logiciel SAM3D®, alors son profil sera automatiquement enregistré dans l’interface.
• Lorsque cette étape est effectuée, l’opérateur demande au sujet de mettre un short et un t-shirt prévus pour le protocole, dans une cabine fermée.
• L’opérateur place ensuite 12 marqueurs sur la peau du sujet. Voici l’emplacement de ces derniers :
• 1 sur chaque processus styloïde de l’ulna (droit et gauche)
• 1 sur chaque coude (droit et gauche)
• 1 sur chaque acromion (droit et gauche)
• 1 sur la 7ème vertèbre cervicale
• 1 sur la 6ème vertèbre thoracique
• 1 sur la 1ère vertèbre lombaire
• 1 sur la 3ème vertèbre lombaire
• 1 sur chaque épine iliaque antéro-supérieure (droit et gauche).
4) Consignes orales pour l’installation de la personne (position debout)
• L’opérateur annonce à haute et intelligible voix, calmement, les phrases suivantes :
• « Pour information, vous vous positionnerez de dos sur le tapis vert pour chaque cliché photographique. »
• « Vous vous placerez le long de la bande verte qui est surélevée. Vos gros orteils doivent toucher cette bande, et vos pieds sont placés de part et d’autre du petit trait bleu. »
• « Vos bras sont placés le long du corps. »
• L’opérateur s’assure que le sujet est bien centré afin d’être visible par les caméras SAM3D®.
• L’opérateur s’assure que les 12 marqueurs sur la peau sont présents. Il s’assure également qu’ils soient visibles par les caméras SAM3D®, en se positionnant luimême dans le champ de vision des caméras.
• L’opérateur montre au sujet le positionnement sur le tapis vert afin de faciliter la mise en place.
5) Consignes orales avant le cliché photographique
• L’opérateur indique les informations suivantes au sujet :
• « Veuillez piétiner 3s/4s afin de trouver votre position de référence. Votre regard est orienté à l’horizontal. »
• « Lorsque vous avez votre position de référence, ne bouger plus pendant 4s. »
6) Déroulement de la séance
• L’opérateur indique à la personne « le cliché photographique dure 1s, ne bougez pas. Quand je vous le dirai, vous pourrez partir de cette position et marcher dans la pièce. »
• L’opérateur sélectionne le module « dos » sur l’interface de SAM3D afin de capturer le cliché photographique. Un seul clic gauche sur la souris est nécessaire.
7) Fin de séance
• Lorsque le cliché photographique est réalisé, le sujet peut se déplacer dans la pièce pendant 1min afin de retrouver ces repères kinesthésiques.
• Sur l’interface de SAM3D®, l’opérateur vérifie que tous les points positionnés sur le corps du sujet ont été repérés par le logiciel. Tous ces points, ainsi que leur trait correspondant, doivent être de couleur verte.
• Si certains points n’ont pas été repéré, alors l’opérateur doit les replacer manuellement sur le sujet. Pour cela, il est nécessaire de retrouver le point bleu sur le corps du sujet et de faire un clic droit avec la souris pour le sélectionner. Cette manipulation doit être effectuée pour les deux caméras. Lorsque que le point est sélectionné pour la « caméra basse », l’opérateur doit cocher « caméra haute », et effectuer la même opération.
• Une fois que tous les points ont été repéré, alors il est possible d’avoir le bilan postural du sujet.
• Ce protocole est à réaliser 4 fois ; 1 fois pour chaque posture. La seule subtilité est de positionner 2 post-it (1 à gauche et 1 à droite) sur le bureau de travail pour la posture assise, ballon et Osteoseat®. Cette opération doit être réalisée car les marqueurs placés sur les poignets ne sont pas repérables par les caméras SAM3D® pour ces 3 positions.