Comprendre la perte d'équilibre

Que ce soit lors de l’enfilage de vos chaussures ou pour vous maintenir debout, votre équilibre est mis à l’épreuve tous les jours. Pour se faire, vos organes sensoriels mobilisent le système proprioceptif et vestibulaire.

Point sur le fonctionnement du cerveau 

Le tronc cérébral est le récepteur de toutes les informations sensorielles et motrices du corpsse rendant au cerveau et aux effecteurs périphériques. Le cervelet contribue de manière importante à la mobilité et aux mouvements volontaires. Une déficience entre les deux canaux entraîne un vertige et une perte d’équilibre.

Qu’est-ce que la perte d’équilibre ? 

La perte d’équilibre est l’impossibilité à maintenir son centre de gravité par apport à son polygone de sustentation. À chaque mouvement dans l’espace, le corps met en connexion plusieurs organes : les yeux, les muscles, les articulations, la peau et les oreilles envoient en permanence des données au cerveau pour assurer l’équilibre. Le système vestibulaire (ou labyrinthe) situé dans l’oreille interne est responsable de la stabilité du corps. Une déficience entraîne des étourdissements et des vertiges. Les vertiges sont une illusion de mouvements de soi ou de son environnement. Lorsque vous êtes assis ou couchés, vous pouvez avoir la sensation que les objets bougent, que votre tête tourne ou que votre corps est en train de flotter. Lorsque vous êtes debout, vous avez la sensation de tomber ou de basculer en arrière. Ce phénomène est souvent accompagné de nausées, de vomissements, de sueurs, de maux de tête, de perte d’audition ou d’acouphènes.

Quels sont les signes précurseurs d’une perte d’équilibre ?

Vous ressentez un vide intérieur et une sensation d’apesanteur. Marcher en ligne droite va être de plus en plus difficile, votre vision va devenir floue. Vous allez alors chercher à vous soutenir à quelque chose : une personne, un mur, une barrière… Vos jambes fléchissent sous l’effet d’un manque d’énergie et il est probable que cette situation provoque une chute avec l’incapacité de se relever. On peut observer par la suite une désorientation ou une confusion.

Quelles peuvent être les causes possibles ? 

Certains médicaments comme les hypotenseurs, les diurétiques, les antiarythmiques, les hypoglycémiants, les psychotropes, les somnifères, les anxiolytiques diminuent le fonctionnement des systèmes proprioceptif et vestibulaire pour cause : les molécules actives interférent avec le mécanisme sensoriel. Les maladies d’origine neurologique (sclérose en plaque, maladie de parkinson) ou musculaire (maladie de charcot) entraîne une dégénérescence des fonctions de l’organisme. Les troubles visuels (myopathie, presbytie) et les troubles auditifs (acouphènes, otalgie) peuvent engendrer une instabilité du corps.  Un trouble de l’équilibre est souvent joint à un trouble de la marche. L’alcoolisme affecte les fonctions du cervelet et les effets sédatifs de l’alcool modifient la vigilance et la coordination des mouvements. Certains facteurs environnementaux comme un mauvais aménagement du lieu de vie, un passage étroit, du matériel orthopédique défectueux ou un pantalon trop long sont susceptibles de causer une perte d’équilibre et probablement un risque de chute.

Comment est pris en charge un trouble de l’équilibre ? 

Votre médecin traitant peut vous orienter vers un oto-rhino-laryngologiste et un neurologue. Ces spécialistes seront en mesure de vous proposer un traitement personnalisé.

 

Crédit photo : freepik.com

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